Diagnostic pyrotechnique en bref
Chaque projet ayant pour but un diagnostic pyrotechnique commence par une étude historique ciblée. De cette manière il est possible de déterminer l’ampleur de la pollution pyrotechnique éventuelle, ainsi que le genre de munitions non explosées susceptibles d’être mises au jour. Sur base de l’étude préliminaire et en fonction du projet, nous établissons un relevé des risques potentiels et la manière de créer une zone de travail sure.
A l’aide d’une ou plusieurs méthodes de détection géophysiques nous localisons le ou les contacts pouvant être des MNE. La méthode de détection sera choisie en fonction des munitions susceptibles d’être mises au jour, de la profondeur et des facteurs dépendants de l’environnement. Le résultat de la détection est ensuite interprété et concrétisé sous forme d’une carte géo référée et d’une liste détaillée de tous les signaux portant un intérêt dans le cadre d’une dépollution pyrotechnique ultérieure. Un spécialiste en dépollution pyrotechnique relocalisera et analysera chaque point afin de déterminer l’intérêt de ceux-ci. En Belgique, une fois la MNE identifiée elle sera temporairement mise en sécurité en attendant l’intervention du Service d’Enlèvement et de Destruction d’Engins Explosifs (SEDEE).
Notre équipe interdisciplinaire est particulièrement spécialisée en ce qui concerne les munitions non explosées issues de la guerre franco-prussienne de 1870-1871, des deux conflits mondiaux, que ce soit sur mer (champs de mines, torpilles isolées, charges de fond, bombes d’avions…), sur terre (anciens champs de batailles, défenses côtières, sites industriels, ferroviaires…) ainsi que les voies navigables et les zones portuaires.
En Belgique nous nous appliquons à suivre le guide pratique pour la détection préventive et l’enlèvement de munitions conventionnelles et toxiques non explosées (MNE) à terre ou en milieu subaquatique. Un réseau international de partenaires étrangers nous ouvre également la porte vers d’autres horizons de part le monde : fort de notre expertise et de notre accompagnement dans le cadre de la dépollution pyrotechnique nous offrons sécurité et professionnalisme dans ce domaine.
L’étude préliminaire sert à établir l’étendue du risque concernant une pollution pyrotechnique éventuelle et les questions essentielles suivantes se posent : y a-t-il eu une quelconque activité militaire dans le périmètre de la zone concernée par un projet ? Que s’est-il passé dans cette même zone depuis le dernier conflit ?
Les réponses à ces questions nous les recherchons dans nos archives issues de sources nationales et internationales. Les informations concernant les projets à terre sont généralement appuyées par l’étude minutieuse de photos aériennes, les comptes rendus de mission et les journaux de campagne. Pour les projets essentiellement maritimes, les cartes marines et les journaux de bord sont d’une utilité primordiale.
Minutieusement, nous établissons une image la plus complète possible de la problématique : nous voulons savoir au préalable quelles MNE sont susceptibles d’être trouvées. De quelle matière se compose la MNE? A quelle profondeur peut-on les retrouver en fonction de la structure du sous-sol ? Quelle pourrait être l’état du système de mise de feu (armé, non armé)?
Est-ce qu’une munition du siècle passé peut toujours fonctionner? Est-ce qu’une munition projetée (artillerie) est aussi dangereuse qu’une munition larguée (bombe d’avion)? A quoi ressemble une mine marine après quelques dizaines d’années en mer du Nord? Sont-elles dans le même état en Méditerranée? En Baltique ? Il existe bien entendu des études scientifiques, mais elles sont peu nombreuses vu l’ampleur du problème et donc une expérience de terrain est primordiale.
De concert avec le client et en fonction du travail prévu et des procédures nous alignons nos mesures de sécurité par rapport au danger éventuel. Nous veillons à la sécurité au sein du périmètre de la zone de travail et ses environs.
Les évolutions technologiques et la disponibilité exponentielle d’une variété de matières premières lors des années de conflits font en sorte qu’à l’heure actuelle nous nous retrouvons devant un large assortiment de matériaux à détecter : toutes sortes d’alliages ont été utilisés, mais aussi du verre, du carton pressé, du bois, ainsi que des compositions chimiques etc. …
Par définition, un objet quelconque n’est détectable que s’il diffère du milieu ambiant dans lequel il se trouve. Des facteurs géologiques ou anthropogènes peuvent avoir une influence négative. Nous sommes conscients des possibilités actuelles de détection mais également des limites, ce qui est certainement le plus important à nos yeux. Une combinaison de certaines techniques de détection terrestres ou subaquatiques peuvent offrir une solution à ce problème ce qui nous emmène à diversifier notre équipement et de suivre constamment l’évolution des nouvelles technologies.
Suite à l’analyse des résultats de la ou les détections les éventuelles MNE sont géo localisées, mises au jour et identifiées par nos experts en munitions non explosées. L’expert en munition responsable sur le site évaluera le danger éventuel et prendra les mesures adéquates en attendant l’intervention du SEDEE.
Suite à l’exécution du diagnostic pyrotechnique, 360survey délivrera un certificat « libre d’explosif » dans les limites détectées et analysées et en fonction de la méthode de détection employée.